C’est drôle. Je n’ai jamais été très vindicative ou alors sans m’en rendre compte. Bref, les manifs, c’est pas mon truc.
Hier, je me sentais confuse, tiraillée entre les images des réfugiés syriens et irakiens qui défilent sur Facebook et les mots du documentaire diffusé sur Arte (La culture coûte que coûte de Reinhild Dettmer-Finke) qui résonnent comme un hymne à l’art, terrain humaniste.
Aujourd’hui, inspirée par Nicole, qui a créé une campagne de “fundraising” pour financer ses deux années de Master en Film (pour la soutenir, suivez ce lien: http://www.crowdfunder.co.uk/thelostkey), j’ai envie de prendre position.
Oui, l’art est une nécessité.
Oui, je crois que l’art contribue à la paix entre les hommes.
Et soutenir l’art est d’une valeur incommensurable. Allez au théâtre, encouragez votre nièce, dansez, chantez. Une personne sur Terre qui touche à l’art rayonne sur toute l’humanité.
Une société sans art est une société morte.
Fermez les yeux. Imaginez un instant votre vie sans musique, sans danse, sans cinéma, sans histoires, sans berceuses, sans bracelets de pâquerettes, dessins, architecture, idées, inventions.
Je sais bien que l’art n’est pas la science. Un artiste ne va pas découvrir un remède contre le cancer. Mais il va toucher votre coeur, si non le vôtre, celui de votre voisin. Il va faire bouger vos cellules, les faire penser différemment, les ouvrir à des possibilités et des perceptions que vous n’avez encore jamais imaginées.
L’art est transformateur d’énergie. Il nous permet d’accéder à l’essence de toute chose. Il rend tangible ce qui est indéfinissable. Même mon grand-père de 93 ans m’a répondue: “L’art sert à extraire ce qu’il y a dans les choses, dans les êtres et qu’on ne voit pas au premier coup d’oeil”.
L’art vous donne à connaître ce que vous ne pouvez pas prouver. L’art est une accès à votre moi le plus intime, éternel et présent.
L’art relie. L’art nettoie la fenêtre de toutes ses poussières pour que l’on puisse voir à travers l’autre. A travers soi. Et y trouver la paix. Et y trouver la joie.